"Le mental n'est pas un luxe, c'est une fondation"
Lorsque je parle de préparation mentale à des entrepreneurs en networking, une réaction revient souvent : un sourire, presque amusé. Comme s’ils n’en avaient pas besoin. Le mental, ils maîtrisent. Du moins, c’est ce qu’ils croient.
En revanche, s’ils ont un coach business, un mentor en stratégie, parfois même un coach de vie, ils ne pensent jamais au préparateur mental.
Pourquoi ? Parce que le mot "mental" fait peur. Il renvoie au psychologique, à quelque chose d’impalpable, d’incontrôlable… et dans notre culture, il est encore difficile d’admettre qu’on pourrait avoir un travail à faire là-dessus.
Pourtant, la prise de décision, la gestion de l’énergie, la vision à long terme, la capacité à garder le cap sous pression ne sont pas que des qualités innées. Elles se travaillent. Et c’est précisément là que la préparation mentale entre en jeu.
Le grand malentendu du "mental"
Ce qui freine l’essor de la préparation mentale en France, c’est cette idée reçue selon laquelle le mental est une affaire de volonté. Si je veux, je peux. Si je me concentre, j’y arrive. Mais est-ce vraiment aussi simple ?
Prenons un chiffre : 99,74 % de nos décisions sont inconscientes.Oui, vous avez bien lu. La quasi-totalité de ce que nous décidons, faisons, anticipons ne passe même pas par un raisonnement conscient. Ce ne sont pas nos grandes réflexions qui guident notre réussite, mais nos automatismes, notre conditionnement, notre état d’esprit profond.
Un entrepreneur qui se sent seul dans ses choix stratégiques.Un dirigeant qui a du mal à poser des objectifs ambitieux.Un sportif qui joue toujours avec un frein psychologique.
Tous ont un même point commun : ils avancent en fonction d’un système de pensée qu’ils n’ont jamais pris le temps d’observer, d’optimiser et d’affiner.
La préparation mentale, ce n’est pas du développement personnel abstrait. Ce n’est pas un discours motivationnel temporaire. C’est une science de la performance et de l’adaptation, qui repose sur trois axes fondamentaux.
1. L’enveloppe physique : sans énergie, pas d’action
Le mental ne flotte pas dans l’air, il est indissociable du corps. Quand on parle de préparation mentale, il s’agit de commencer par la base : comment gérez-vous votre énergie ?
Sommeil, récupération, nutrition, hydratation… Un cerveau fatigué est incapable de prendre de bonnes décisions.
Gestion du stress : une mauvaise réponse au stress coupe les fonctions exécutives du cerveau et nous pousse à réagir de manière impulsive, plutôt que stratégique.
Mouvement et activité physique : un corps bien entretenu favorise un état mental stable et performant.
Un entrepreneur épuisé prendra des décisions biaisées. Un athlète qui néglige son sommeil aura des réflexes plus lents. Un dirigeant qui ne sait pas réguler sa tension nerveuse verra ses relations professionnelles se détériorer.
La performance mentale commence par le respect du corps.
2. La gestion de l’énergie : un levier de performance
La grande différence entre quelqu’un qui subit et quelqu’un qui agit, c’est la gestion de son énergie mentale et émotionnelle.
Savez-vous à quel moment de la journée vous êtes le plus performant ?
Avez-vous des routines pour maintenir un niveau d’énergie stable et éviter les baisses de concentration ?
Savez-vous identifier et canaliser vos émotions pour qu’elles deviennent un moteur et non un frein ?
On n’est pas efficace tout le temps, et ce n’est pas grave. Mais encore faut-il le savoir et l’anticiper.
Un boxeur sait qu’il ne peut pas envoyer des coups en continu pendant 12 rounds. Il gère son énergie, choisit ses moments, économise et accélère au bon instant. C’est exactement la même chose en business, en leadership, en création.
La préparation mentale enseigne ces stratégies d’énergie et d’optimisation, pour éviter l’épuisement et maximiser chaque action clé.
3. La conscience des contextes : comprendre pour mieux agir
Nous avons tendance à croire que nous maîtrisons nos décisions, que nous faisons des choix rationnels et stratégiques. Mais en réalité, nos décisions sont largement influencées par notre environnement et nos schémas inconscients. Il n’y a d’ailleurs rien de rationnel.
Les contextes dans lesquels nous évoluons dictent une grande partie de nos comportements.
Pourquoi un entrepreneur hésite à fixer des objectifs ambitieux ? Parce que son entourage valorise la prudence et non l’audace.
Pourquoi un dirigeant ne délègue pas ? Parce qu’il a toujours fonctionné en autonomie et n’a jamais appris à faire confiance.
Pourquoi un sportif bloque dans les moments décisifs ? Parce qu’il a ancré un schéma inconscient de retenue dans sa pratique.
Le travail d’un préparateur mental, c’est d’ouvrir les yeux sur ces influences invisibles et permettre aux individus de s’affranchir des contextes qui les limitent.
En prenant conscience de ces leviers cachés, on transforme son approche, on ose plus, on agit différemment.
Un changement de paradigme en France
En France, la préparation mentale est encore trop souvent perçue comme une discipline annexe, un luxe réservé à ceux qui doutent. Pourtant, dans les pays anglo-saxons, au Japon, dans le monde du sport de haut niveau, elle est une évidence.
Ce n’est pas un signe de faiblesse que de travailler son mental, c’est une marque d’intelligence et d’anticipation.
J’ai moi-même été confronté à ces résistances en début de carrière. Et aujourd’hui, avec toute mon expérience, j’ai l’ambition de changer ces mentalités.
Parce qu’un leader performant est un leader qui sait gérer son énergie.
Parce qu’un entrepreneur qui se comprend est un entrepreneur qui décide mieux.
Parce qu’un athlète qui connaît son propre fonctionnement est un athlète qui gagne.
Et surtout, parce que le monde change.
Les pressions augmentent. L’incertitude est permanente. Et seuls ceux qui auront appris à maîtriser leur état interne tireront leur épingle du jeu.
Alors, êtes-vous prêts à passer ce cap ?
"Je suis Thierry Ferrari, préparateur mental, expert en mise en action et en entraînement cognitif. J’accompagne ceux qui veulent dépasser leurs limites, canaliser leur énergie et forger un mental inarrêtable. Parce que seule l’action construit la performance."
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